Maryse Letarte poursuit son opération charme (Philippe Renault, Rue Frontenac)

logo-RueFrontenacBien des artistes populaires optent pour l’album de Noël lorsque le succès commence à se faire tirer l’oreille. Maryse Letarte a suivi le chemin inverse. Elle s’est révélée au grand public avec la sortie du disque Des pas dans la neige, il y a deux ans. Elle poursuit maintenant son opération charme avec Ni le feu, ni le vent. Elle combinera ces deux univers le 7 décembre au cabaret La Tulipe.

«Cette série de spectacles (qui débutait jeudi dernier à Sorel) est de saison pour offrir Des pas dans la neige. Mais je voulais surtout présenter mon dernier album. L’automne prochain, quand je vais donner une nouvelle série de spectacles, je vais pouvoir délaisser Des pas dans la neige et proposer mes autres chansons», évoque-t-elle.

En effet, le répertoire de Maryse Letarte (www.maryseletarte.com) est beaucoup plus vaste que l’on pourrait penser. Sa carrière n’a pas débuté en 2008 avec ce disque de Noël aux compositions originales. Elle avait précédemment sorti trois autres albums, dont un sous le pseudonyme Rita-Rita. Mais dans tous ces cas, le succès populaire aura été mitigé. Le défi consiste maintenant à surfer sur le vent favorable qui la porte afin de s’implanter en dehors du créneau de la musique des fêtes.

«Mon album n’était pas comme les autres albums de Noël. Si j’avais fait des covers, je ne me serais pas fait découvrir de cette façon. Les gens ont découvert mes compositions, qui abordent les thèmes de l’hiver et de la fin de l’année», spécifie la multi-instrumentiste et réalisatrice diplômée de la Grove School of Music de Los Angeles.

«Je ne me suis jamais posé de questions sur la perception que les gens pouvaient avoir de moi. J’avais déjà commencé mon nouvel album au moment de sortir Des pas dans la neige. Quand j’y suis revenue après cette euphorie (plus de 20 000 exemplaires se sont envolés), j’ai senti le besoin de composer de nouvelles chansons pour voir où j’étais. J’ai aussi retravaillé les pièces et les arrangements déjà faits pour les rafraîchir. J’ai tout fait moi-même. Mais je ne sentais pas de pression parce que je considère que Des pas dans la neige est plus connu que ma personne. Je ne suis pas une star qu’on reconnaît dans la rue. Tout reste dans le processus créatif, sans compter que je bénéficie déjà d’un bel élan», enchaîne-t-elle.

Maryse Letarte offrira pour la première fois sur scène les titres de son album Des pas dans la neige, en plus de ceux de Ni le feu, ni le vent, le 7 décembre.


Faire vivre l’album

Cet élan sera cependant quelque peu freiné au cours des prochains mois. C’est que Maryse Letarte est sur le point d’accoucher. Ce n’est peut-être pas le timing idéal, surtout qu’elle n’a donné que très peu de concerts depuis 2008. La principale intéressée assure toutefois qu’elle donnera à Ni le feu, ni le vent toutes les chances de se faire valoir au cours des prochains mois, ce qu’elle n’a pas nécessairement pu faire avec Des pas dans la neige.

«Je n’ai pas encore donné un seul show pour Des pas dans la neige. Tout s’est passé tellement vite! L’album est sorti en novembre, mais personne n’y croyait à ce moment. Il aura suffi qu’un journaliste en parle pour que le feu prenne. Tout s’est passé en quelques semaines. Mais des spectacles, ça se planifie à l’avance. L’année d’après, il a été question de shows, mais tout a avorté pour des raisons personnelles. J’ai donc vendu 20 000 exemplaires sans donner de show!

«Dans ce cas-ci, j’ai déjà des engagements pour l’automne prochain. D’ici là, Internet va faire en sorte que je vais rester présente. Des singles, des capsules vidéo et des clips vont sortir. Ce n’est pas un album que je vais travailler sur trois semaines. Je vais le faire vivre.»

Continue reading →

Maryse Letarte – La vie au long cours(Antoine Léveillée, VOIR)

voir-logoMaryse Letarte nous propose Ni le feu, ni le vent, un exercice d’écriture intimiste qui ne se veut pas racoleur. Tout s’y expose en musique et devient translucide.

Elle est enceinte jusqu’aux oreilles, mais ne sautez pas trop vite aux conclusions. Lorsque vous écouterez la chanson Petit Homme, dites-vous bien que c’est plutôt une fille (Stella) que Maryse Letarte attend avec impatience. “Je sais que vous n’êtes pas très people au Voir, mais je te le dis quand même. En fait, j’ai écrit ce texte pour ma soeur qui a eu un garçon. Je le lui avais lu en présence de la famille. Tout le monde était bien ému, et c’est ce que je voulais! Je l’ai repris pour en faire une chanson, en enlevant quelques passages, car le poème était beaucoup plus long.”

C’est bien à l’image de l’auteure-compositrice-interprète, qui semble toujours prendre en note dans son carnet personnel les beautés et les aléas de la vie. Une forme d’introspection lucide qui, sur une chanson comme Non merci, n’emprunte pas quatre chemins pour résumer l’amour. Des temps d’arrêt qui prennent la forme de miniatures musicales salvatrices. Sur son nouvel album intitulé Ni le feu, ni le vent, mixé par Erwin Autrique (Keren Ann et Benjamin Biolay), sa démarche musicale prend des teintes impressionnistes. Aux cordes (violon, violoncelle) s’additionnent la flûte traversière, le flugelhorn ou le hautbois. Avec le piano qui trône au centre, cette instrumentation nous dévoile un souci du détail presque pointilliste.

Quelques thèmes semblent chers à l’auteure, dont cette réalité qui s’impose parfois comme un mirage qu’on ne voudrait pas remettre en question. “Tu dois penser à Icône, j’imagine. Ça remonte à l’adolescence. On se convainc que ce sera génial de voler de ses propres ailes, on veut que ça arrive le plus vite possible, ça motive notre élan. Rendu là, tu te rends bien compte que c’est très différent de ce que tu pouvais imaginer. Moi, ce fut par rapport à la musique. À l’époque, il y avait cet homme qui m’influençait beaucoup. Ce qui m’a inspiré cette chanson, c’est quand je l’ai rencontré pour de vrai, dans sa réalité. Une personne ordinaire, qui vit en retrait, désillusionnée par l’industrie de la musique. Pour moi, c’était tout autre chose comme vie. Mais il faut voir cette chanson comme une forme d’hommage aussi”, un hommage à un destinataire dont elle préfère taire l’identité.

Le même exercice s’expose avec J’en sais peu ou prou de la réalité, je peux toujours rêver, je ne te reconnais plus du tout, une chanson qui rivalise pour une place en tête du palmarès des titres les plus longs. “Cette fois-ci, c’est plus personnel, précise-t-elle. Il arrive un moment dans un couple où l’autre avec qui tu partages ta vie se dévoile à toi sous un tout autre jour. Tu te crées une image, une idée sur sa personnalité, et tout d’un coup tu constates que ce n’est plus vrai. Tu restes adulte, il ne s’agit pas d’un psychodrame hystérique. Tu en discutes, mais c’est tout de même un choc. On pense connaître quelqu’un, mais en réalité on extrapole.”

Tout ça est chanté avec cette voix atypique et parfois vulnérable qui laisse de côté les artifices. Celle qui se considère avant tout comme une arrangeuse de musique cultive une esthétique bien singulière qu’on aurait du mal à comparer à celle de Coeur de pirate. “On peut faire de la musique romantique sans que ce soit sirupeux, indique-t-elle. Il y en a pour qui des chansons romantiques, où l’émotion est importante, c’est impossible. Ils ne veulent pas toucher à ça. Ils pensent au cliché amour-tendresse, mais ce n’est pas que ça! C’est un art de jouer avec l’émotion. C’est bien le fun des guitares électriques et une voix qui écorchent, mais souvent ce n’est qu’une façade. Tu peux aussi écrire un texte abstrait, où personne ne saura de quoi tu parles; c’est sûr que tu ne te feras pas niaiser. Quand j’écris, je reconnais les limites de ce qui pourrait rendre un texte mièvre. Ces émotions, je les assume.”

À écouter si vous aimez /
Keren Ann, Andrea Lindsay, Lykke Li

Antoine Léveillée, VOIR

Continue reading →

L’air et la chanson (Stéphanie Kitembo, Radio-Canada)

logo-radiocanada

Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.

Stéphanie Kitembo, Radio-Canada

Continue reading →

Maryse Letarte à Retour sur le monde (Radio-Canada Québec)

Retour sur le monde, Radio-Canada Québec

Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.

Continue reading →

Rencontre avec Maryse Letarte (Première heure, Radio-Canada Québec)

logo-radiocanada

Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.

Première heure, Radio-Canada Québec

Continue reading →

Ni le feu ni le vent : rendez-vous avec Maryse Letarte (Vanessa Guimond, 7 Jours)

C’est avec un album de Noël qu’elle s’est fait connaître, mais c’est avec son nouvel opus intitulé Ni le feu, ni le vent que Maryse Letarte, une artiste aux multiples talents, tentera de démontrer au public qui elle est véritablement.

Lancé à l’Upstairs Jazz Club, lundi soir, ce disque comprenant dix chansons entièrement écrites et composées par l’artiste — qui signe également la réalisation et les arrangements — se veut la continuité de l’aventure amorcée en 2008 avec Des pas dans la neige, vendu à plus de 20 000 exemplaires.

«C’est drôle, parce qu’avant Des pas dans la neige, je n’avais qu’un très petit public, affirme celle qui compte cinq albums à son actif. Jamais je n’aurais pensé me faire connaître grâce à un album-concept de Noël.»

Au moment de se lancer dans la composition de chansons inspirées de la saison hivernale, l’artiste travaillait déjà à la création de Ni le feu, ni le vent. Laissant derrière ce qu’elle avait entrepris pour se concentrer sur Des pas dans la neige, ce n’est qu’une fois la «tempête» passée qu’elle retrouvera les pièces qu’elle avait mises de côté.

«Mon plus grand défi a été de ne pas tout jeter ce que j’avais déjà créé. J’avais peur que les gens trouvent que les chansons ressemblaient trop à celles de l’album précédent, puisqu’elles ont été écrites dans la même période, confie celle qui dit s’être inspirée des nombreuses facettes de l’amour. Finalement, j’ai conservé uniquement les pièces qui étaient dans la continuité de ce que j’avais produit auparavant. On peut dire que cet album est le petit frère de l’autre.»

À la rencontre du public

Fière de son dernier venu, l’artiste, enceinte de sept mois de son premier enfant, ira à la rencontre de son public dans le cadre d’une mini-tournée qui l’amènera à parcourir la province du 25 novembre au 12 décembre. Intitulé Le feu, le vent et la neige, son spectacle mettra en lumière des chansons tirées de ces deux plus récents albums.

«J’ai hâte de rencontrer mon public. Je n’avais pu le faire l’an dernier, comme je le voulais au départ, pour des raisons personnelles, explique-t-elle. Ce qui est bien en le faisant maintenant, c’est que je pourrai présenter les chansons des deux albums, d’où le titre du spectacle.»

«Ce que je souhaite avant tout, c’est que les gens me découvrent. J’en ris aujourd’hui, mais mon album Des pas dans la neige est plus connu que moi. J’aurais peut-être dû faire comme Michel Rivard et intituler mon nouveau disque Bonsoir, mon nom est Maryse Letarte et voici mon album. Ça aurait été clair», ajoute-t-elle avant d’éclater de rire.

Maryse Letarte présentera son spectacle Le feu, le vent et la neige à La Tulipe le 7 décembre prochain.

Son album Ni le feu, ni le vent est en vente dès maintenant. Tous les détails concernant l’artiste se trouvent sur son site officiel à l’adresse suivante : www.maryseletarte.com.

Vanessa Guimond, 7 Jours

Continue reading →

Artiste accomplie, mère en devenir (Michelle Coudé-Lord, Journal de Montréal)

logo-jdm-2013L’auteure-compositrice Maryse Letarte enceinte de sept mois, pleine de vie et de défis donc, est fière de ce nouvel album, Ni le feu, ni le vent qu’elle présente sur scène un peu partout en province.

Cet album, il est totalement de son cru ayant signé les arrangements et sa réalisation. Fille déterminée de Saint-Hyacinthe, Maryse, la future maman que les gens pourront découvrir ou redécouvrir le 7 décembre prochain au La Tulipe, nous parle de son métier, qu’elle saura faire cohabiter avec le bébé à venir.

La petite famille est bien prête. Paroles d’une artiste accomplie et d’une mère en devenir.

Pourquoi ce projet est-il important?
C’est mon évolution.

Quelle est, à votre avis, la plus grande difficulté de ce projet?
Ce fut de résister à la tentation de tout recommencer à partir de zéro quand est venu le temps d’y replonger après l’euphorie que j’ai connue avec Des pas dans la neige.

Que vous apporte ce métier?
La possibilité d’exprimer tout plein de sentiments et de réflexions grâce aux mots et la musique. De faire de belles rencontres. De sentir que je sers à quelque chose.

Parlez-nous de cette première grossesse. C’est quoi chanter lorsqu’on a la vie en soi?
C’est une grossesse que j’espérais depuis plus de cinq ans. Une grande surprise et le plus grand bonheur. Le plus grand cadeau que je pouvais recevoir. Il semblerait qu’un bébé entend la voix de sa mère au stade où je suis (29e semaine), alors chanter lorsqu’on porte la vie en soi, c’est donc chanter déjà pour son bébé. Cette grossesse m’apporte confiance et courage.

Comment allez-vous concilier travail et carrière?
J’ai la chance d’avoir mon studio à la maison. C’est ici que je fais la grande majorité des étapes de la production de mes disques (écriture, composition, arrangements, enregistrements, etc.) en solitaire, à part pour la présence de mon chat Bardamu, qui fait office d’assistant à la prise de son (rire). Après la naissance de Stella (c’est, sous toute réserve, le nom que portera ma fille), j’ai donc l’intention, de reprendre la vie de studio à la maison, avec l’aide de quelqu’un de la famille à la maison pour rester près de ma petite. À la mi-décembre, quelques semaines avant l’accouchement, je termine une série de spectacles intitulés Le feu, le vent et la neige.

Chanter vous apporte quoi?
Chanter, pour moi, c’est une des multiples facettes de mon métier. Ma voix est un instrument. Mais, c’est l’instrument le plus fascinant du monde. Mon but, lorsque je chante, n’est pas de ressentir un pouvoir grâce à des prouesses ou des acrobaties, mais d’interpréter le plus sincèrement, le plus justement qui soit, le sentiment que je veux que ma chanson dégage.

Vous êtes sur scène, il y a le public devant vous. Quels sentiments vous habitent?
Je me sens privilégiée.

La situation de l’industrie du disque vous inquiète? Comment réagir?
Mon travail est de faire de la musique, et ce, même si plus aucun support pour la vendre n’existait. Mais comme on vit dans un monde où tout se vend, quelle inquiétude y a-t-il vraiment? Moi, ça fait près de 10 ans que je tiens le même discours: ça coûte terriblement cher au public d’écouter de la musique aujourd’hui (connexion Internet, ordi, iPod, en plus des systèmes de son traditionnels); comment se fait-il que les revenus des créateurs baissent plutôt que d’augmenter? Ce sont les fabricants d’ordi, etc. qui en profitent. Ne s’agit-il donc pas que d’un problème de répartition des revenus de chacun? Ça, c’est la guerre que les organismes de gestion du droit d’auteur et des producteurs de disques doivent livrer à chaque instant, mais ce n’est pas ma guerre à moi personnellement, heureusement. Moi, je fais la guerre aux accords qui ne sonnent pas bien! Ha! Ha!

Pourquoi le titre Ni le feu, ni le vent?
Il s’agit du titre d’une des pièces de l’album et je trouvais qu’il résumait à merveille le contenu de l’album qui est habité par les éléments et par l’amour que ni le feu, ni le vent ne peuvent détruire. Mes propos illustrent souvent l’ambiguïté face à l’amour et le fait que plus on aime plus on va, tôt ou tard, souffrir, parce que tout le monde quitte un jour, d’une façon ou d’une autre. La solution n’est pas de rester fermé et de passer à côté du bonheur pour éviter le malheur. On doit se faire à l’idée qu’on ne peut passer à travers la vie en restant indemne, qu’il faut aimer autant qu’on en a besoin. Et Dieu sait qu’on en a besoin. Qu’on s’en rende compte ou non.

Maryse Letarte sera en spectacle le 25 novembre, au Marine Cabaret, à Sorel, et le 1er décembre, au Petit Champlain à Québec.

Voir l’article sur canoe.ca>>>

Continue reading →

Maryse Letarte, travailleuse autonome (Marie-Christine Blais, La Presse)

Crédit photo: Robert Skinner, La Presse
Crédit photo: Robert Skinner, La Presse

Marie-Christine Blais, La Presse

Non, Maryse Letarte ne sort pas un deuxième disque de Noël, même si la pochette de son nouvel album Ni le feu ni le vent, est dans les tons de Des pas dans la neige (2008): or, blanc et noir. Mais oui, on y trouve le chatoyant de la voix de Miss Letarte et de ses arrangements, la pureté de ses mélodies, la pointe d’obscur qui sous-tend tous ses textes depuis ses débuts. Rencontre avec une fille enceinte jusqu’aux yeux, mais qui sort un album et entreprend une tournée de spectacles.

Maryse Letarte doit accoucher d’une petite fille, fin janvier. Mais elle met d’abord au monde un nouvel album qu’elle a très longtemps porté. «En 2007, je travaillais déjà à Ni le feu ni le vent», explique-t-elle en sirotant un jus d’orange-canneberges. «J’avais écrit plusieurs chansons. Et puis, un jour de novembre, une personne à qui j’explique que mon anniversaire est en décembre me lance «pas chanceuse, en plein dans le gros stress des Fêtes!»

«Moi, reprend-elle, j’avais toujours associé Noël à la joie, mais cette phrase m’a frappée et ça m’a inspiré la chanson Ô traîneau dans le ciel sur le sujet de la folie du temps des Fêtes.» Pour être brève, disons que cette chanson est mise sur l’internet, qu’elle génère beaucoup d’intérêt, que Maryse Letarte écrit ensuite une chanson sur le blizzard, enfin qu’elle compose peu à peu des morceaux sur le thème de Noël et de l’hiver: «J’avais donc l’intention de sortir deux disques en même temps en 2008: un disque de Noël et… le disque qui sort mardi!» Finalement, en 2008, seul le premier sort: baptisé Des pas dans la neige, il devient un succès-surprise (mérité). La chanteuse en vend plus de 20 000 exemplaires, sans soutien véritable de l’industrie. On peut l’acheter cette année aussi, si ce n’est déjà fait…

Une fois l’euphorie passée et «et la pression que je me mettais à me demander ce que les gens attendaient de moi après ça», explique Maryse Letarte, la chanteuse reprend la plume, le clavier, l’ordinateur et recommence à travailler sur son cinquième album, qui deviendra Ni le feu ni le vent. Car Maryse Letarte est une «travailleuse autonome» et une «petite entrepreneure» en soi. Elle fait tout ou presque sur ses albums, l’ancienne étudiante en «songwriting» de la Grove School of Music of Los Angeles, où elle a étudié après des études en piano et en composition pour… big band, à McGill et au cégep Saint-Laurent: «J’ai même lancé la page Facebook de la Grove School», dit en riant la chanteuse dont les inflexions sur disque rappellent celles de Keren Ann, de Kate Bush (une de ses premières idoles), Françoise Hardy à ses débuts…

Particulièrement la Françoise Hardy des années 60, pour la voix qui glisse sur l’air et certains de ses arrangements très chouettes, et Keren Ann pour le côté délicat de son timbre. Ce dernier point tient aussi à la seule tâche confiée en «impartition» sur cet album: le mixage de Ni le feu ni le vent a été fait par le fameux Belge Erwin Aurique, qui a travaillé avec Benjamin Biolay, Keren Ann, Indochine, Renan Luce, Niagara, Urban Dance Squad et des tas d’autres. Le travail s’est fait à distance: «Ça m’a donné le recul dont tout le monde me dit que je ne l’ai pas parce que je fais tout, tout le temps», convient Maryse Letarte en riant. Elle a tout de même fait appel aussi à quelques musiciens amis: violons, violoncelle, basse, batterie pour l’album… «Mais je leur demande aussi d’enregistrer des pistes musicales qui serviront à mon prochain disque!» explique l’industrieuse Maryse.

Les textes de Ni le feu ni le vent parlent d’amour, d’être disparus, de fantasmes: «Cette fois, j’ai vraiment réussi à imaginer certaines situations, comme dans Ah que je t’aime! où une fille rêve d’un homme qu’elle voit à travers la fenêtre. Franchement, ici, on ne voit personne à travers les fenêtres, on ferme nos rideaux! Mais dans les films, cela arrive tout le temps, je me suis donc imaginée comme une héroïne de film. Si je suis capable de plus d’imaginaire dans l’écriture, c’est grâce au disque de Noël: ce n’est pas facile, imaginer l’hiver et Noël quand tu composes en plein été! J’ai été obligée d’être comme le peintre qui n’a pas son modèle devant lui, mais qui peint tout de même.»

Ses chansons ont justement des airs d’aquarelle… En compagnie de cinq amis musiciens particulièrement doués, croyez-moi, elle interprétera en spectacle les morceaux de Des pas dans la neige et de Ni le feu ni le vent pendant une mini-tournée qui s’arrête notamment à Montréal (à La Tulipe le 7 décembre). Et après la tournée, Maryse? Ce sera le congé de maternité. Mais ça m’étonnerait que Maryse Letarte se contente d’un seul bébé.

Voir l’article sur LaPresse.ca

Continue reading →

CBC – JIM CORCORAN INVITE MARYSE LETARTE

«This week on A Propos, a different kind of holiday album…Original Christmas music is fairly rare in Quebec, but Maryse Letarte pulled it off this year with a poetic concept album called “Des Pas Dans la Neige.” Maryse was even nominated for a Félix award in the Popular Album of the Year category for her singer-songwriter treatment of Christmas and New Year’s. Host Jim Corcoran invites Maryse Letarte into his studio to talk about a different kind of holiday celebration.»

Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.

Dec. 26, 2009 on CBC Radio One & on Dec. 27, 2009 on CBC Radio 2

Continue reading →

Maryse Letarte: un pas important… dans la neige (Alain Brunet, La Presse)

Sacré ou profane, le répertoire musical des Fêtes s’appuie essentiellement sur la tradition orale et la musique classique, répertoire auquel s’ajoutent ces dizaines de standards américains créés au siècle précédent. Depuis les années 50? Très peu de nouvelles musiques et chansons de Noël se sont imprimées dans l’imaginaire. Ces considérations n’ont pas freiné Maryse Letarte, qui suggère 10 chansons et pièces originales inspirées par une tradition encore bien vivante.

«C’est un risque de faire un disque de Noël, estime Maryse Letarte. Ça fait peur à plusieurs artistes qui redoutent d’être associés à une mauvaise passe professionnelle dont on tente de se sortir en enregistrant des chansons de Noël. Évidemment, ce n’est pas mon cas: je n’ai pas connu la gloire, je ne reviens de rien.»

Depuis les débuts de sa carrière de parolière, compositrice, interprète, arrangeuse et réalisatrice, Maryse Letarte a effectivement circulé sur les chemins de traverse. Des pas dans la neige, très bel album exclusivement constitué de chansons et pièces originales inspirées par le temps des Fêtes, pourrait diriger sa conceptrice vers la voie principale.

Elle raconte le processus. «L’inspiration m’est venue pour une chanson: Ô traîneau dans le ciel. C’était en novembre 2007, j’avais lancé une petite production maison sur l’internet. Après les Fêtes, je m’étais mise à la production de mon nouvel album solo, j’ai alors créé des ambiances musicales et des histoires qui s’inscrivaient dans le temps des Fêtes. J’ai décidé de mener les deux projets de front. À un moment donné, c’était trop; j’ai dû mettre l’album solo de côté. On ne pouvait retarder Noël pour moi!»

Elle insiste sur la modernité de sa production.

«À peu près personne n’écrit sur le Noël d’aujourd’hui, soulève-t-elle. Les chansons les plus modernes parlent des Fêtes telles qu’on les vivait il y a plus de 50 ans. C’est bien beau, le royaume du bonhomme hiver, mais ce n’est pas tout à fait ce qu’on vit en 2008. Parce que Noël est une des rares traditions qui restent, il est aussi bon de parler de la fête telle qu’on la vit aujourd’hui.»

Ainsi, Maryse Letarte insiste sur le besoin d’actualiser notre imaginaire.

«Je ne parle pas de religion dans cet album, mais de tradition. La neige, la fin de l’année, cette pause importante qui nous fait vivre des émotions dont on se rappelle longtemps. Noël engendre des émotions mixtes, il faut dire: il y a le bonheur de retrouver ses proches, mais il y a aussi les complications, la course folle du magasinage, la consommation au détriment des relations humaines, la nécessité pour les filles d’arriver à Noël resplendissantes, la difficulté des familles recomposées à organiser les réceptions, la compétition des cadeaux entre les parents séparés… Malgré tout, Noël demeure une fête essentielle.»

Noël laïque, certes, mais Noël encore magique, décliné en 10 chansons et pièces instrumentales. Qui plus est, Des pas dans la neige s’avère un album ambitieux et raffiné: octuor à cordes, trompette, quatuor vocal, Justin Allard à la batterie, Maxime Lepage à la basse, le tout réalisé par la principale intéressée.

«Je ne cherchais pas à faire quelque chose dans le style de Noël ni dans ce que je fais d’habitude. Je me suis retrouvée davantage dans le mode de l’expérimentation; puisque j’étais un peu en dehors de mon parcours normal, je me suis permis d’explorer et ça a nourri mon prochain album.»

Ainsi, Maryse Letarte a franchi ce pas important… dans la neige.

Voir l’article original>>>

Continue reading →